Gestion et organisation des blocs opératoires dans les hôpitaux et cliniques

Publié le : 25 mars 2015

Dominique Dejean a participé depuis l’origine aux chantiers MEAH (Mission nationale d’Expertise et d’Audit Hospitaliers) et a rédigé le guide « Gestion et organisation des blocs opératoires dans les hôpitaux et cliniques » pour la MEAH (édité aux éditions Berger Levrault) qui a été largement diffusé auprès des établissements de santé et qui reste entièrement d’actualité. Il constitue aujourd’hui le référentiel d’audit incontournable.

« Ce document présente les bonnes pratiques organisationnelles observées au sein des blocs opératoires de huit établissements accompagnés par la MeaH entre 2004 et 2006.

Le bloc opératoire constitue un élément essentiel du plateau technique d’un hôpital, en raison de sa haute technicité, de l’investissement financier qu’il représente, de l’importance de la ressource humaine qu’il mobilise, des enjeux en termes de sécurité des patients et d’attractivité des établissements. Or la gestion de ces services doit concilier activité programmée et activité en urgence, prendre en compte les besoins et les contraintes des chirurgiens, des anesthésistes, des infirmières des blocs (IBODE) et anesthésistes (IADE), l’articulation avec les activités de stérilisation, de brancardage et de logistique (approvisionnement en matériels divers) et enfin la disponibilité de lits d’hospitalisation.

Le chantier « Gestion et organisation des blocs opératoires dans les hôpitaux et cliniques 1» réalisée par la MEAH de mai 2004 à avril 2006 dans huit établissements volontaires a permis, à partir de l’observation du fonctionnement de 115 salles et du traitement d’une base de données portant sur un échantillon de plus de 8 300 interventions, d’élaborer notamment :

  • des indicateurs relatifs à l’utilisation des structures (capacité conventionnelle de production, temps de mise à disposition, temps réel d’occupation des salles) permettant de conclure que la problématique du bloc ne relève probablement pas d’un nombre insuffisant de salles (en chirurgie conventionnelle taux moyen d’occupation des salles égal à 50% de leur temps d’ouverture);
  • des indicateurs relatifs à l’emploi des personnels permettant d’aboutir au constat que les personnels qualifiés (IBODE et IADE) ne sont présents en salle, en moyenne, qu’à 64% de leur temps de présence, les 36% restants étant dédiés à des tâches afférentes;
  • des bonnes pratiques organisationnelles (optimisation des temps de mise à disposition des salles, ouverture en décalé, outil d’aide à la définition du nombre de vacations par spécialité chirurgicale, …) qui ont été inscrites dans les plans d’actions des établissements. » (source : ANAP)